L’hymne-mortelle

L’hymne-mortelle (acrylique sur toile-2018)

Les dernières touches de couleurs ont mis un terme à cette toile fin 2018, non sans mal. Le sujet de l’âge n’est pas évident à traiter et ce, quelque soit les périodes de la vie. Pour ma part, j’arrive à ce qu’on appelle souvent : le milieu de vie. Cet âge des bilans, des constats, des rêves ou des espoirs déjà réalisés et pire ceux qui ne le seront jamais. Cette prise de conscience de ce que nous sommes devenu, qui l’on est réellement et ce qu’on ne veut plus être. Cette impression d’être d’un seul-coup happé et se prendre en pleine tête quarante années totalement désagrégées. Le temps devient alors compté, précieux avant que ce corps qui nous abrite se fane, s’étiole peu à peu, naturellement…Je me permets de vous livrer les mots de Susan Sontag :« La peur de vieillir naît de la prise de conscience qu’on ne vit pas la vie qu’on souhaite. C’est équivalent à une impression de maltraiter le présent. » (Susan Sontag Renaitre Éditions Christian Bourgeois p 358)

Dans sa baignoire, cette femme nue regarde, à la fois d’une jeunesse anxieuse et d’une maturité plus sereine, une de ces mains-fleur en forme de vagin. Comme une gardienne et fidèle d’Aphrodite, une oie à tête barrée au regard sensible trône sur le rebord. Le dehors et le dedans sont indistincts entre voilement et dévoilement, garant de l’équilibre de l’hymne-mortelle.

D’autre part, quelques croquis et dessins ont également pris place dans les différents galeries (ainsi qu’une nouvelle sculpture et une toile en cours dont je vous parlerai prochainement). Et pour finir, un article sera aussi publié pour évoquer mes dernières encres.


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