Métamorphose

Comme certains d’entre vous peut-être, j’ai une intense sensibilité vis-à-vis de la nature et particulièrement vis-à-vis des arbres. Qu’il soit majestueux, tordu, déraciné, malade, chétif, abimé, imposant,… L’arbre ne peut laisser indifférent. Aussi utile que beau à regarder, aussi indispensable qu’apaisant on s’y adosse, grave nos traits, on s’y abrite, s’y réfugie, récolte ses fruits, on l’enlace, le caresse etc… Il est le lien entre le visible et l’invisible, le divin et le terrestre, témoin parfois de siècles et de générations. Avec les études scientifiques récentes et entre autre le talent de Peter Wohlleben, forestier et romancier, on ne peut plus sous-estimer leur intelligence, leur interactivité et sensibilité. Et l’inquiétant impact et l’intervention trop invasive de l’homme sur la Nature ont petit à petit impulsé un difficile réveil dans nos consciences et comportements. L’impuissance face aux catastrophes et à l’urgence visible est alarmante et effrayante. Bref, ce petit préambule pour vous parler de ma dernière toile achevée.

Avant d’être une toile, j’ai réalisé ce croquis.

Un mélange de douceur et de réconfort profond transparait de ce tête à tête entre l’homme et la nature. Au contact du soleil, l’homme devient peu à peu un arbre, de son tronc à ses mains-branches. Le reflet du soleil est lune, ces yeux clos dissimulent en vain son regret et sa peine devant les yeux grands ouverts et l’expression désolée de l’homme-arbre.

J’ai changé ma façon de peindre en re-découvrant l’huile sa brillance et les différents jeux de lumières qu’elle permet. Je pense abandonner l’acrylique pour le moment afin de continuer de retrouver ce plaisir de peindre autrement.

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